Le référencement naturel est simple à expliquer mais difficile à mettre en oeuvre et la tâche peut sembler immense. Aspects techniques, contenus et liens représentent des dizaines de tâches (toutes à faire, forcément) et on peut vite se sentir dépassé.
Pourtant, si on laisse de côté les détails et le « bruit » qui polluent la vision d’ensemble, le SEO n’est pas compliqué et peut se faire une brique après l’autre. L’important, c’est de s’engager et d’avancer régulièrement.
Le spirit SEO, tu l’as ou pas ?
La bonne approche en SEO est la suivante :
- Lire entre les lignes de ce que dit Google. Ne pas s’attarder aux micro-détails dont Google nous abreuve et toujours voir « the big picture » ;
- Toujours penser au bénéfice utilisateur : si c’est bon pour l’internaute, Google ne peut pas sanctionner et s’il le fait, il devra ajuster à un moment ou à un autre ;
- Le SEO est un travail de patience et les résultats se mesurent en années. La plupart des sites préfèrent miser sur la pub plutôt que de produire du contenu vraiment utile et négligent les liens entrants. Dit autrement, le travail SEO investit est ensuite valorisé pendant plusieurs années ;
- Ce n’est pas parce que la concurrence utilise des techniques dangereuses qu’il faut faire le mouton. Le SEO est un chantier de longue haleine et il vaut mieux être toujours là dans 2 ans plutôt que d’avoir fait son coup d’éclat et s’être fait dézingué en quelques mois par Google ;
- Il y a de moins de moins de « quick win ». Néanmoins, si l’un d’eux se présente, qu’il ne peut pas être sanctionné et qu’il est rapide à implémenter, il faut foncer ;
- La curiosité est une qualité en SEO. Il faut tester en permanence et savoir tirer les bonnes conclusions. C’est difficile car il y a beaucoup de flou et de paramètres sur lesquels on a pas la main qui faussent les analyses ;
- Il faut voir le SEO comme un ensemble de micro-actions (technique, contenu, liens) qui sont faites dans un process d’amélioration continue. Il est rare qu’une seule action apporte des résultats très visibles ;
- Il faut avancer en SEO avec des objectifs en tête et un plan d’action bien préparé. Sans direction précise, on ne va pas bien loin. C’est un exercice difficile que de préparer le travail SEO pour les mois et années à venir mais le bénéfice ultérieur mérite le temps passé initialement (toujours le point 3).
- Le référencement naturel peut être vu comme technique mais il peut aussi être distillé en tant que bonnes pratiques au sein des équipes dans l’objectif d’en faire un réflexe naturel partagé par chacun. Tout comme certaines (rares) entreprises ont la culture de l’exploitation des données pour progresser, il est possible d’imaginer le SEO comme faisant partie de l’ADN de l’entreprise. Le SEO touchant à tous les contenus, chaque entreprise est potentiellement capable de produire des contenus intéressants pour les moteurs et les internautes à condition d’avoir les clés et les bons réflexes.
Mesurer, toujours
Pour s’améliorer, il faut mesurer les performances. À minima, les indicateurs SEO suivants doivent être suivis chaque mois et comparés d’une année sur l’autre :
- Mots clés positionnés (est-on placé ?)
- Position des mots clés (est-on bien placé ? En hausse ? En baisse ?)
- Ratio contenus indexés/ non indexés (Google veut-il notre contenu ?)
- Nombre et qualité des liens entrants
Ces 4 points clés à mesurer sont compréhensibles par tous et permettent de voir si on va dans le bon sens. On pourrait y ajouter d’autres indicateurs plus techniques, ou bien des indicateurs liés aux performance de la concurrence : à voir en fonction de chacun.
Le SEO n’est qu’un outil
Enfin, il ne faut pas oublier que le SEO n’est qu’un des rouages du webmarketing. Qui lui même n’est qu’un des outils de l’entreprise. N’en déplaise aux référenceurs et sans remettre en cause la valeur du SEO, le référencement naturel n’est qu’un outil.
On l’oublie facilement lorsqu’on ne voit pas l’ensemble des actions de l’entreprise mais un simple coup d’œil sur les budgets permet de remettre chacun à sa place. Cela permet aussi de temps en temps de faire bouger les lignes et d’attribuer le budget en fonction des résultats obtenus.
Alors, un peu de patience et d’indulgence avec les chantiers SEO qui peuvent bien attendre (un peu) quand il faut préparer un salon, envoyer une newsletter, recruter un commercial, se plonger dans le RGPD, lancer une nouvelle gamme de produits, ouvrir un nouveau magasin… Par contre, attention à ne pas faire passer le SEO en dernière position tout le temps. Le temps perdu ne se rattrape pas facilement.
Photo : Johannes Vietze