Faire du SEO en mode chapeau-blanc n’est pas le plus rapide pour ranker. Les liens sont toujours au coeur des algorithmes des moteurs de recherche et à part faire du vraiment sale et se faire sanctionner, les petits liens continuent d’apporter leurs bénéfices et permettent de se positionner bien haut dans les résultats de recherche.
Lors du SEOCampus 2018 à Paris, Sylvain Peyronnet et Kevin Richard ont mouliné une foultitude de données liées à des requêtes concurrentielles et les chiffres ont parlé :
- Le volume de liens (CF de Majestic) a apparemment plus de poids dans le positionnement d’une page que la qualité des liens (TF de Majestic) ;
- Pour être premier, il vaut mieux avoir beaucoup de liens (de CF) que beaucoup de qualité (TF) ;
- Plus la quantité de liens est importante, moins un contenu on-site travaillé est important. Au delà de 70 de CF, les pages se positionnent sans forcer.
- Le netlinking agressif se fait toujours sanctionner et le SPAM de liens est plutôt facile à repérer pour un moteur.
Google nous dit qu’il faut faire de qualité. Google nous dit de ne pas faire de netlinking et que les liens doivent être spontanés. Google nous demande de dénoncer les liens achetés, les liens automatiques, les liens masqués, les liens encapsulés… Et Google fait peur aux webmasters avec ses menaces de sanctions et de bannissements, avec ses guidelines qu’il est facile d’interpréter de différentes façons (parmi les exemples récents les offres d’emplois, les pages « satellites »)…
Google montre surtout qu’il est coincé et que les liens sont bel et bien toujours au coeur de son algo. Pour ranker, il « suffit » d’avoir des liens. Encore une fois, tout change, rien ne change.
Comment anéantir la concurrence qui enquiquine Google ?
Il ne faut pas oublier non plus que les concurrents de Google ce sont aussi les référenceurs. Sur une page web de résultats de Google, le nombre de liens sur lequel l’internaute va cliquer est limité et encore beaucoup d’utilisateurs ne comprennent pas ou est la pub et ou sont les « vrais » résultats.
La bataille ne se joue donc pas à armes égales et Google aimerait vraiment que les utilisateurs cliquent sur les résultats Adwords plutôt que sur les résultats en ref nat.
C’est aussi pour cela que Google fait la chasse aux sites qui se rémunèrent par la publicité. Les contraintes liées à la Coalition for better Ads, la pénalisation des sites qui utilisent des liens d’affiliation un peu trop fort sont des exemples parmi d’autres. D’ailleurs dans son dernier rapport trimestriel (premier trimestre 2018), Google a annoncé que la part d’Adsense dans ses revenus allaient baisser, notamment parce qu’il allait sanctionner les sites « de mauvaise qualité » qui utilisent sa propre régie : « …as we continue to take actions to improve ou search quality and reduce low-quality content, this may in he short run reduce our Google Network Members’ revenues…« .
En effet, quand on touche au portefeuille des référenceurs et des éditeurs de sites, ça peut faire mal…
Photo : Tangi Bertin