Petits sites ou gros sites : pas les mêmes challenges

Celles et ceux qui ont travaillé sur des sites d’importances variées s’en sont rendus compte.

david et goliath
David contre Goliath : petits sites contre gros sites

Les SEO qui ont audité des sites web très différents savent qu’il y a 2 poids / 2 mesures :

  • il y a des gros sites qui se positionnent les doigts dans le nez sans efforts ;
  • il y a des petits sites qui optimisent à fond et qui sont peu récompensés ;

À noter qu’il y a aussi des gros sites qui ne performent pas très bien et des sites plus petits qui ont de bons résultats. Tout dépend de l’historique, du marché, de l’implication du client et des concurrents…

Les référenceurs chevronnés ont déjà tous bataillé avec des clients pour leur expliquer que la super idée qu’avait eu le « gros » du secteur était une très mauvaise idée pour leur « petit » site. Que c’était injuste. Que non, ce n’était pas le référenceur qui était mauvais mais simplement la marche qui était trop haute par rapport à la concurrence.

Les fausses bonnes idées qu’utilisent les « gros » et qui ne sont pas adaptées aux « petits » peuvent être par exemple :

  • Les mega-menus. Pour un gros site bien puissant, la prolifération de liens internes impacte forcément le SEO mais il y a tellement de puissance derrière (liens externes, pages déjà bien référencées et solidement positionnées) que le gain pour l’utilisateur aura peu de conséquence négatives sur le SEO. Pour un petit site, à l’inverse, mieux vaut avoir une architecture bien propre et faciliter le travail du robots de recherche en minimisant les liens.
  • Les sites one-page / sites événementiels / sites expérientiels. Parce qu’ils sont poussés par des liens puissants et soutenus par un trafic important, les mini-sites événementiels et les sites mono-pages de ceux qui ont les moyens se propulsent assez bien dans les résultats. Ce n’est pas le contenu de ces sites qui fait leur réussite : ce sont les importants moyens liés à leur promotion. C’est le cas lorsque l’entreprise et de ses partenaires poussent le mini-site via des liens depuis ses autres sites ou lorsque la couverture presse est importante ou encore lorsque le trafic social est amené par des relais puissants. Une petite entreprise fera certainement un flop si elle décide de lancer un mini-site sans savoir ni pouvoir lui donner les mêmes coups de pouce.
  • L’animation sur les réseaux sociaux. Le ROI lié à l’animation sur les réseaux sociaux est proche de 0 (c’est Avinash qui le dit). Difficile pour une grosse entreprise de ne pas être présent. Ce n’est d’ailleurs pas pour la rentabilité que les marques y sont : elles n’ont pas le choix. Question d’image, de proximité avec les consommateurs, de « transformation digitale »…

Pour revenir au SEO, oui, le positionnement d’un site ancien ayant un paquet de liens et des liens de qualité est plus facile. Oui, c’est vraiment injuste pour les nouveaux entrants qui doivent faire deux fois plus d’efforts.

Mais pour Google, qui ne veut que la meilleure information et la satisfaction de ses utilisateurs, ça fait sens. D’ailleurs, entre deux entreprises – l’une qui a dix ans d’ancienneté et de belles références et une autre qui semble faire du bon boulot mais qui vient de se monter – laquelle choisit celui qui ne veut pas se tromper ?

Le référencement de site web est un travail de fond et les résultats se récoltent dans la durée. Le petit site d’aujourd’hui récoltera les fruits de son travail dans 18 mois, 3 ans, 10 ans et sera alors bien content de profiter du cercle vertueux qu’il aura lui-même créé : tout sera plus facile et il il serait injuste qu’un nouvel entrant lui passe alors devant !

Et celui qui est pressé ? Celui qui veut des résultats tout de suite ? Et bien, Google a la solution : il n’a qu’à acheter de l’Adwords.

Photo : Pcstratman

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